L’eau de la bouilloire était en train faire siffler mes oreilles, tandis que j’étais perdue dans mes pensées. Gekigami ne devrais pas trop tarder à arriver.

Je l’avais invité à prendre ce thé avec moi pour pouvoir enfin lui présenter mes excuses pour ce qu’il a dû subir dans la salle d’isolement de la douzième division, et pour ce qu’il subit encore maintenant, même si je
me plait à imaginer que ce doit être plus plaisant de signer des autographes plutôt que de subir les mauvais traitements d’un cobaye humain. Mais il faut dire que nous étions un peu pareils. C’était aussi un homme qui aimait vivre dans l’ombre, et le fait qu’il soit difficile de l’approcher, même pour une invitation à
prendre le thé, le prouve bien.

Peu importait, dans ce cas, puisqu’il fallait absolument que je lui présente mes excuses. Et le thé me semble un évènement tout à fait indiqué pour ce genre de chose. Un moment de partage avec des saveurs pleins la
bouche, qu’y a-t-il de meilleur ?!

En plus de tout ça, il fallait que nous discutions d’insomnia. La mission n’était pas encore terminée pour nous après tout. Nous n’avions que parée au plus urgent. Dans cette affrontement, nous nous sommes mis en garde,
nous avons paré une attaque, reste à savoir qui nous attaquait et où et quand il réattaquerait. Car j’en étais certaine, nous nous ferons attaquer. Tout ça n’avait absolument rien de naturel. La nature est trop bien faite. Et j’espérais bien que Gekigami aurais d’autre piste à explorer, ou en tout cas, quelques idées.


C’était un thé « à la Sherlock » en gros.
Et Gekigami commençait à avoir un retard.
Je me suis même surprise à rire en l’imaginant fuir une meute de groupies assoiffée d’un geste d’attention de sa part. Je me suis bien évidemment immédiatement ressaisie. L’eau était prête. Trop bouillante, et l’eau gâchera le thé. Trop froide, les feuilles ne pourront pas infuser suffisamment. Après l’heure, ce n’est plus l’heure, il faut que je serve.

Je m’asseyais donc à table, me servi un peu de cette eau aromatiser ayant l’étrange pouvoir de rassembler les gens. Je tournais trois fois le bol, comme la tradition le voulait, dans le sens des aiguilles d’une
montre, et porta une gorgée à mes lèvres.

Le thé était peu tannique, il avait surtout un fort côté frais, presque mentholé, avec une pointe acidulée délicate qui faisait révélé la douceur du breuvage. Parfait. Gekigami allait surement l’apprécier. Et s’il
n’aimait pas le thé, j’avais même prévu des petits gâteaux de riz. Moi j’aimais le thé pour ce qu’il était, avec une personnalité, et une présence plus ou moins décelable. En parlant de décelable. Après réflexion, j’avais noté une
très légère pointe d’amertume qui ne cadrait pas du tout avec le reste des arômes du breuvage. Mais l’amertume n’étant pas rare, loin de là, dans ce type de boisson, je lui avais prêté peu d’attention.


Gekigami ne tardas pas.


Il avait peut être entendu le service du thé. C’est ce qu’on aurait dit dans une plus grande assemblée. Je lui enjoignais alors de venir à table, face à moi. Je lui présentais mes excuses pour tout. Là-dessus, je lui
servais sa tasse.


Je renverse sa tasse.
On n’est jamais trop prudent.


Je me suis rendue compte, avant qu’il ne boive, que mon regard se faisais de plus en plus insistant pour voir les choses correctement. Et je sentais un bâillement venir. C’était la seule possibilité. Si j’avais été infecté par cette maladie qui revient à chaque fois qu’on la chasse, ça ne pouvait être que par l’eau. Ça faisait une semaine que j’avais pris un congé, j’en avait profité pour ranger mes papiers, et fait de la pâtisserie. Je n’étais pas sortie de chez moi, ou si peu, si bien que je savais ce que j’avais approché ou toucher.

Mais il était aussi tout à fait probable que je sois juste « fatiguée ». En une semaine, aucun cas ne c’était montrer, et je ne surveille rien…
Moi : Gekigami. Après ce que nous avons vu, il est plus prudent que tu m’emmène à la quatrième division. S’il…te…
Je ne me souviens pas de grand-chose après. Juste de mon réveille.

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Aujourd'hui, je me suis réveillé au sommet d'un arbre... Cela fait à présent une semaine que j'ai arrêté de trouver ça étrange de me réveiller dans des endroits pareils. Pourquoi? Mais parce que grâce à la fabuleuse idée de Shin je vis un véritable calvaire... Toujours obligé de courir, de me cacher, de me déguiser même...

Au loin, des cris retentirent. Mais pas des cris de terreur ou de douleur... des cris suraigus qui m'étaient fort familiers....

GEKIIIIIII!!!!!
Depuis une semaine qu'elles me courent après, elles n'ont jamais faibli... Punaise, c'est plus facile de me débarrasser d'un Hollow que d'un groupe de fanatiques folles furieuses...

Je venais à peine de passer chez moi. Sur la table, une lettre. Dans la lettre, une invitation. C'était Shin. Elle m'invitait à prendre le thé pour se faire pardonner. Un coup d'oeil jeté dehors, un regard à gauche, puis un regard à droite, personne. Vite, profitons-en! La porte ouverte dans un silence profond puis refermée de la même façon, je me hâta de rejoindre Shin, là au moins je serais à l'abri.

Ce ne fut ni plus ni moins que le parcours du combattant. Elles étaient même perchées sur les toits, là où je me sentais le plus en sécurité pour circuler. Infernal. D'ailleurs, je me fis vite repérer... C'est alors que la course-poursuite s'engagea, et elle s'éternisa quelque peu. Pas le choix, je vais devoir fournir un effort supplémentaire... mais pas tout de suite, je devais d'abord leur faire baisser leur garde. Et voilà comment je me fis attraper. Ou tout du moins comment j'ai pu le leur faire croire. Je les ai laissées m'attraper, puis lorsqu'elles me traînèrent vers leur "havre d'amour" comme elles l'appelaient, j'usa du shunpô en quantité industrielle, si je puis dire. Je crois que c'était la première fois que je bougeais autant en un coup...

Une fois devant chez Shin je n'avais toujours pas repris mon souffle. Je ne laissa rien paraître lorsque j'entra.

Shin me servit du thé mais le renversa de suite après, puis s'excusa. Tant mieux, je n'avais pas envie de thé.


Soudain, un bâillement de la part de Shin. Même si cela pourrait sembler tout à fait anodin dans des circonstances normales, celles de maintenant étaient tout à fait différentes. Mais bon, depuis que nous avions paré la menace, il n'y avait plus aucun cas. Et d'un coup... Shin s'évanouit. Je l'amena d'urgence à la 4ème Division. Encore ce problème?! Non...
Les médecins ne pouvaient pas encore se prononcer, mais Shin se réveilla peu après à l'infirmerie. Cela faisait du bien d'y être sans qu'il n'y ait de brouhaha magistral...

Shin, tu vas bien?!

Shin semblait avoir compris beaucoup de choses. Elle voulait en dire tellement d'un coup qu'elle avait du mal à s'exprimer. Au final, elle m'a emmenée autre part, loin de l'infirmerie. Elle avait également emmené Yoshi, qui avait les yeux grands ouverts. Il semblait ne rien comprendre à ce qu'il se passait mais il en riait quand même. Je me demande si ce n'est pas parce qu'il oubliait carrément le fait qu'il ne comprenait rien.

Bref, Shin m'emmena donc dans un coin tranquille avec Yoshi, puis commença à m'expliquer tout ce sur quoi elle avait réfléchi, et les conclusions qu'elle en avait tiré. Tout coïncidait. J'avais également pensé à l'hypothèse de l'empoisonnement, mais je l'avais laissée de côté et n'y avait plus repensé jusqu'à maintenant. D'ailleurs, je ne suis pas sûr que si j'avais approfondi mes recherches je serais arrivé aussi loin.

Cette découverte d'un empoisonneur me donna des frissons. Mais ce que je ne comprenais pas, c'est pourquoi est-ce que moi je n'avais pas été touché? L'effet des antidotes s'étaient déjà estompés depuis longtemps, d'où le fait que Shin a été jusqu'à renverser ma tasse de thé. Cette question restait en suspend dans ma tête, mais ce n'était pas le moment d'y penser pour autant.

J'ai bien une idée pour l'identifier, ce mystérieux empoisonneur... mais ça risque de prendre un peu de temps. Il suffirait d'amener l'eau en amont, autrement dit à la source, jusqu'ici sans se servir de la réserve que l'on a déjà. Comme ça le responsable devra aller empoisonner l'eau directement à la source, mais nous serons là pour l'attraper et l'en empêcher. C'est assez farfelu et capillo-tracté mais... je suis quelque peu en manque d'inspiration ces temps-ci.

[HRP : Libre à toi d'accepter ou non, mais il faudra que tu trouves d'autres circonstances pour implanter le combat contre le criminel (qui, je le rappelle, est le sujet-même de cette mission =D)]
[Edit : Omg je viens de me rendre compte de la petitesse de mon post... Je crois que je suis à l'image de Geki, en manque d'inspi totale T-T]